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Compléments alimentaires périmés : les prendre ou les jeter ? [VIDÉO]

Hélène Tinguely, notre nutritionniste consultante, vous indique quels compléments périmés vous pouvez prendre, et ceux que vous feriez mieux de jeter.

Peut-on prendre des compléments alimentaires périmés ?

(Transcription à l'écrit sous la vidéo)

Comme les médicaments, les compléments alimentaires possèdent des dates de péremption (1). Faut-il pour autant les jeter dès qu’elles sont dépassées ?

Dans cette vidéo, je vous explique si oui ou non vous pouvez les prendre en toute sécurité.

D’ailleurs, si vous voulez tout savoir sur les compléments alimentaires, je vous invite à télécharger notre ebook gratuit, le « Guide Pratique des Compléments Alimentaires ». Le lien est dans la description sous la vidéo.

Bonjour à tous ! Dans la plupart des cas, un complément alimentaire qui a dépassé sa date de péremption ne présente aucun risque pour la santé.

Néanmoins, certains types de compléments ou certaines situations particulières imposent de faire un tri plus draconien.

Les compléments alimentaires périmés que vous pouvez prendre

Tout d’abord, les cas où vous pouvez garder sans soucis vos compléments.

Si votre complément alimentaire a dépassé la date limite de quelques jours ou de quelques semaines, pas d’inquiétude, vous pouvez encore le prendre sans danger.

Sauf cas particuliers dont je vous parlerai tout à l’heure, un complément périmé peut être consommé sans problème dans les 3 à 6 mois après la date indiquée sur le pot ou la boîte.

Néanmoins, il est bon de savoir qu’un complément périmé peut voir son efficacité réduite. Avec le temps, il subit en effet des modifications physiques ou chimiques qui affectent la teneur ou la biodisponibilité de ses composants.

Certaines catégories de compléments y sont naturellement plus exposées :

  • les formes galéniques liquides ;
  • les formules renfermant des excipients ;
  • ou les synergies qui combinent plusieurs substances différentes.

De fait, si vous souhaitez tirer pleinement profit de votre supplémentation, songez malgré tout à renouveler votre stock dans un futur plus ou moins proche.

Soyez plus prudent(e) avec ces vieux compléments alimentaires

Ensuite, les cas « limite » où vous devez rester vigilants.

Certaines vitamines se dégradent plus rapidement que d’autres, notamment par une exposition répétée à l’air ou à l’humidité. Leur concentration fléchit donc plus sensiblement une fois la date limite franchie. Ce phénomène est plus ou moins inéluctable, ne serait-ce qu’à force d’ouvrir et de fermer votre pot.

Il est également favorisé par des conditions de stockage inadéquates, par exemple si vous les rangez dans un lieu chaud et humide, comme l’armoire de la salle de bains.

En faisant une cure de vitamines périmées, vous ne mettez pas votre santé en péril, mais vous risquez de ne pas observer les bénéfices escomptés, et c’est dommage.

Les plus sensibles sont les vitamines B1 et C, car elles sont soumises à la déliquescence. En d’autres termes, elles captent et absorbent une partie de l’humidité de l’air ambiant.

Une étude de 2010 a plus précisément montré que les formes simples de vitamine C, comme l’acide ascorbique ou l’ascorbate de sodium, perdent en stabilité lorsqu’elles sont placées à des températures supérieures à 25 °C.

Mentionnons aussi la vitamine K. Lorsqu’elle se trouve en contact avec des minéraux, sa dégradation se précipite.

Soyez donc attentifs si vous recourez à des compléments minéro-vitaminiques qui en renferment.

Le cas spécifique des probiotiques est également à souligner. Puisqu’ils renferment essentiellement des souches bactériennes vivantes, ces compléments microbiotiques restent particulièrement fragiles. Pour maintenir leur viabilité, il est d’ailleurs important de les conserver à basse température. Si vous n’avez pas terminé votre boîte dans les temps, je vous recommande vivement de vous en séparer rapidement.

Les compléments alimentaires périmés à jeter immédiatement

Enfin, les cas où vous devez jeter vos compléments catégoriquement.

Si vous constatez que votre complément a changé d’aspect, qu’il dégage une odeur désagréable ou qu’il présente des traces de moisissures, jetez-le immédiatement. Ces signes témoignent habituellement d’une contamination microbiologique.

Globalement, la perte en principes actifs est tout à fait acceptable lors d’une supplémentation « confort », par exemple pour optimiser ses performances physiques ou cognitives.

En revanche, elle peut entraîner des conséquences importantes dans certaines situations physiologiques ou pathologiques qui exigent le respect d’un dosage précis.

Supposons que votre médecin vous ait diagnostiqué une carence en fer. Vous ne pouvez pas vous permettre de vous supplémenter avec un complément périmé possiblement sous-dosé.

C’est la même chose avec la vitamine B12 si vous suivez un régime végétalien ou si vous souffrez d’une malabsorption intestinale.

Encore moins à prendre à la légère, la supplémentation de la femme enceinte en vitamine B9. Habituellement prescrite avant la conception et durant les 3 premiers mois de la grossesse, cette vitamine joue un rôle central dans le développement normal du fœtus.

Dans ces cas-là, remplacez vos anciens compléments par des nouveaux.

Respectez bien sûr les consignes du tri sélectif :

  • les gélules dans la poubelle ménagère ;
  • les contenants et emballages à recycler.

Pour ce qui est des compléments liquides, ne les versez pas directement dans l’évier. Je vous invite plutôt à suivre les recommandations de l’Agence de protection de l’environnement. Videz vos flacons dans un sac hermétique et mélangez-les avec une matière non comestible, comme de la litière pour chat, avant de jeter le tout dans la poubelle noire.

Pour information, tous nos compléments SuperSmart possèdent sur chaque pot une date de durabilité minimale (DDM), aussi appelée date limite d’utilisation optimale (DLUO). Cette date délimite la période durant laquelle le complément présente une efficacité maximale. C’est l’équivalent de la formule « à consommer de préférence avant » que l’on trouve sur les denrées non périssables (2). Elle est à distinguer de la date limite de consommation (DLC) à partir de laquelle un produit peut devenir impropre à la consommation.

Merci d’avoir regardé la vidéo ! Si vous avez apprécié, n’oubliez pas de laisser un like ou un commentaire, et de vous abonner à la chaîne.

À tout bientôt !

Références scientifiques

  1. Gikonyo D, Gikonyo A, Luvayo D, Ponoth P. Drug expiry debate: the myth and the reality. Afr Health Sci. 2019 Sep;19(3):2737-2739. doi: 10.4314/ahs.v19i3.49. PMID: 32127846; PMCID: PMC7040264.
  2. Insani WN, Qonita NA, Jannah SS, Nuraliyah NM, Supadmi W, Gatera VA, Alfian SD, Abdulah R. Improper disposal practice of unused and expired pharmaceutical products in Indonesian households. Heliyon. 2020 Jul 29;6(7):e04551. doi: 10.1016/j.heliyon.2020.e04551. PMID: 32760838; PMCID: PMC7393449.

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