Ce n’est pas parce que l’on parle de « médecine douce » que la médecine traditionnelle chinoise se contente de traitements édulcorés. La pharmacopée chinoise est riche en remèdes qui reposent exclusivement (ou en partie) sur des herbes médicinales choisies avec le plus grand soin. L’avantage ? Ces plantes et associations de plantes ont été largement étudiées et expérimentées au fil des siècles (la médecine traditionnelle chinoise fait partie des médecines les plus anciennes) et la communauté scientifique a depuis longtemps reconnu leur efficacité (elles sont d’ailleurs utilisées dans les médicaments des laboratoires pharmaceutiques). En outre, certaines plantes comme le ginseng ou l’astragale, très utilisées en médecine chinoise sont adaptogènes. C’est-à-dire qu’elles permettent à l’organisme de mieux répondre au stress (qu’il soit physique, psychologique ou environnemental) et donc d’avoir un système immunitaire plus performant.
C’est le principe fondateur de la médecine traditionnelle chinoise, qui approche l’individu dans son ensemble (corps + esprit, on parle d’une médecine holistique). Contrairement à la médecine allopathique qui traite un patient porteur d’une maladie, la médecine traditionnelle chinoise vise à maintenir un état de santé optimal avant toute chose. Elle s’adresse donc à tous, bien portants et malades. Car la médecine traditionnelle chinoise intervient aussi pour calmer, soulager et/ou soigner les pathologies les plus courantes (troubles respiratoires ou digestifs, douleurs articulaires ou tendineuses, déséquilibres hormonaux, maux de tête…).
La médecine traditionnelle chinoise ne se contente pas de poser un diagnostic et de recommander des plantes pour aller mieux. La médecine traditionnelle chinoise s’articule autour de 5 disciplines (on parle des 5 branches) à la fois individuelles et complémentaires : la pharmacopée (à base de plantes, de minéraux ou même d’animaux), l’acupuncture (et la moxibustion), le massage Tui na, la diététique chinoise (une alimentation saine et adaptée au profil de l’individu) et l’exercice physique (qi gong et thaï chi). Ces 5 disciplines sont interactives, c’est-à-dire que l’hygiène de vie, par exemple, fait partie intégrante du processus de bonne santé.
Par rapport à d’autres médecines alternatives, la médecine traditionnelle chinoise bénéficie d’un certain appui scientifique. Elle existe (et est pratiquée en Asie) depuis plus de 2500 ans, et est connue en Occident depuis les années 50. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a reconnue dans les années 80 et lui attribue désormais un rôle thérapeutique, en prévention, en traitement de certaines pathologies ou en accompagnement (en cas de maladie grave par exemple). En France, la médecine traditionnelle chinoise est autorisée bien sûr mais aucune formation (ni diplôme) n’est codifiée. Dans ces conditions, les syndicats et fédérations de pratiquants (Ufpmtc, Fnmtc, Osmc France) sont des pistes intéressantes pour obtenir les coordonnées d’un praticien professionnel. L’acupuncture en revanche est règlementée et seuls les médecins, dentistes ou sages-femmes peuvent la pratiquer.
Le foie est l’un des organes clés en médecine traditionnelle chinoise car il joue un rôle central dans le drainage et l’évacuation des toxines et des déchets. Cette régulation du foie (qui dans l’idéal se fait au printemps) permet donc de retrouver un meilleur équilibre sur le plan global. Or l’équilibre est primordial en médecine traditionnelle chinoise car il permet une circulation optimale de l’énergie (le Qi). La détoxination de l’organisme, telle qu’elle est préconisée en médecine traditionnelle chinoise, élimine ainsi les dysfonctionnements et redonne au corps et à l’esprit ces fonctions essentielles.
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