Jeûner, c’est arrêter de manger, tout simplement. Cette pratique existe, semble-t-il, depuis la nuit des temps et est inscrite dans nombre de religions : carême chez les catholiques, ramadan chez les musulmans, Yom Kippour chez les juifs... D’un point de vue religieux et spirituel, le jeûne est abordé comme une période de purification ou de pénitence. Le jeûne en tant que traitement médical remonte lui aussi aux temps anciens. Hippocrate en aurait fait l’éloge 370 ans av. J.-C. et des médecins perses, romains, suisses ou russes ont eux aussi, à un moment ou à un autre, préconisé le jeûne thérapeutique comme remède (sans pour autant fonder leur démarche sur des résultats scientifiques). Il faut attendre la fin du XIXe siècle, avec le médecin américain Isaac Jennings, et les années 1960 avec les travaux entrepris par des chercheurs russes pour que la science, enfin, se penche de plus près sur le jeûne thérapeutique. Même si aucune étude n’a établi avec précision les bienfaits du jeûne sur la santé, certains praticiens partout dans le monde et quelques écoles hygiénistes américaines le recommandent néanmoins comme traitement à part entière. Pour autant, la pratique du jeûne thérapeutique reste encore aujourd’hui controversée.
Que se passe-t-il réellement dans notre organisme en période de jeûne ? Les scientifiques ont des éléments de réponse intéressants et ont pu observer ce qui se passe chez certains mammifères jeûneurs, comme le manchot empereur capable de jeûner pendant de très longues périodes. In vivo, les chercheurs ont constaté que le jeûne augmentait la résistance de l’organisme au stress oxydatif et allongeait l’espérance de vie des cellules. Voilà qui serait prometteur si de telles études obtenaient des résultats similaires chez l’Homme ! D’autres recherches ont montré que les paramètres biologiques d’une personne en état de jeûne variaient de façon significative. Les taux de cortisol, d’insuline, de dopamine ou encore de sérotonine sont modifiés, ce qui entraîne des changements biologiques et métaboliques aux conséquences variables : action anti-inflammatoire, diminution du stress, sensation de calme et de plénitude, activation des mécanismes de détoxification des cellules, régulation du taux d’insuline…
Une étude parue dans la revue scientifique The Lancet a établi qu’un jeûne thérapeutique de 10 jours suivi d’un régime végétarien de 13 mois améliorait notablement les symptômes en cas d’arthrite rhumatoïde. Le jeûne semble d’ailleurs avoir des effets bénéfiques pour toutes les formes de douleurs articulaires et pourrait également être un recours en cas d’hypertension, de diabète, d’allergies, de maladies inflammatoires chroniques, de syndrome de l’intestin irritable… D’autres publications montrent que le jeûne thérapeutique pourrait atténuer les douleurs chez les personnes souffrant de fibromyalgie.
Chez les patients atteints de cancer, plusieurs études ont montré qu’un jeûne thérapeutique (encadré évidemment) pouvait réduire les effets secondaires liés aux chimiothérapies. Enfin, et même si les résultats ne sont pas forcément concluants sur le long terme, le jeûne thérapeutique peut être envisagé dans le cadre d’une perte de poids. Une étude a ainsi montré une amélioration du métabolisme du glucose chez les patients obèses et une perte de poids significative en cas de jeûne prolongé.
On pourrait croire que pour jeûner, il suffit de ne plus manger. En réalité, ce n’est pas aussi simple que cela. Déjà, il existe plusieurs formes de jeûne. Le jeûne strict (on parle aussi de jeûne hydrique) qui consiste à supprimer toute forme de nourriture (tout en conservant l’eau) est le plus difficile à suivre. Des jeûnes moins rigides (on parle de jeûnes modifiés) peuvent aussi être proposés. Le jeûneur peut commencer sa cure en incluant des jus de fruits et/ou de légumes puis passer à un jeûne hydrique (la transition est moins difficile) ou opter pour un jeûne moins restrictif à base de bouillons. Le jeûne Büchinger (du docteur Otto Büchinger, référence du jeûne en Allemagne) propose ainsi un programme hypocalorique (250 kcal/jour) associé à des temps de repos et à de l’exercice physique. En France, le jeûne thérapeutique est encore peu répandu. Certains centres de cure de thalassothérapie le proposent et les séjours « jeûne et randonnée » sont des options à ne pas négliger.
Elles sont réelles. Rappelons tout d’abord, même si cela peut paraître évident, qu’un jeûne thérapeutique ne peut pas se substituer à un traitement médical. C’est une approche thérapeutique complémentaire, utilisée comme telle par certains médecins ou dans des centres de cure spécifiques (le jeûne en tant que thérapie complémentaire est assez répandu dans certains pays comme la Russie ou l’Allemagne). Mais surtout, il n’est pas conseillé de se lancer seul et sans encadrement ni avis médical.
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