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Alimentation et cholestérol : comment bien manger ?

Si vous revenez d’un laboratoire d’analyses avec des examens lipidiques indiquant un taux de cholestérol élevé, corrigez votre mode de vie. Quels sont les aliments à privilégier ?

Les produits allégés sont-ils bons pour ma santé ?

Un sondage TNS Sofres publié en septembre 2016 affiche un nombre croissant de consommateurs estimant que l’alimentation est l’un des principaux facteurs de risque sur la santé. Ils réclament une plus grande transparence au sujet des aliments issus de l’agro-industrie et sur l’origine des produits. En parallèle à cette recherche de produits « sains », les consommateurs sont toujours plus nombreux à acheter des produits allégés. Selon un sondage TNS, en 2006, 132 euros par foyer en France sont dépensés pour des produits allégés. Ces produits « light » sont présents par milliers dans les supermarchés depuis les années 1960. Le lait écrémé, les sodas allégés, les autres boissons et biscuits à faible teneur en éléments « à risque », notamment pour le cholestérol, répondent à une norme qui n’impose cependant pas un taux d’allègement précis en calories, en sucre et en matières grasses.

Les margarines et les yaourts recommandés aux personnes qui présentent un taux de cholestérol élevé sont par exemple enrichis en phytostérols, dont une absorption de 1,5 à 2,5 g par jour peut réduire le taux de cholestérol LDL de 10 à 15 %. Mais la consommation abusive de ces aliments enrichis peut élever un taux de phytostérols dans le sang, augmentant ainsi les risques cardio-vasculaires. Les produits enrichis en stérols végétaux ne sont donc pas conseillés aux personnes présentant un taux de cholestérol normal. Ils devraient être consommés sur avis médical et dans le cadre d’une alimentation pauvre en graisses d’origine animale.

Les produits « sans » : marketing ou réel bénéfice ?

À l’heure où les consommateurs veulent toujours plus de « nature » dans leur assiette et recherchent ainsi des produits bio et « sans », les industriels doivent s’adapter et proposer des aliments moins chargés en additifs, composés pour la plupart d’édulcorants, notamment pour remplacer le sucre. Les personnes qui consomment beaucoup de sucre sont aussi celles qui présentent trop de cholestérol dans le sang. Le sucre, par exemple, doit représenter 100 calories par jour pour les femmes, soit 6 cuillères à café, et 150 calories par jour pour les hommes, soit 9 cuillères à café. L’aspartame, cet édulcorant artificiel qui remplace le sucre, a fait l’objet de nombreuses études controversées depuis les années 1970. Les derniers résultats en date d’une expertise française menée en 2013 affichent une augmentation de 34 % des risques de diabète et de cholestérol sur un échantillon de personnes qui boivent plus de 359 ml de boissons sucrées à l’aspartame par jour. Il présenterait donc des risques pour la santé.

En 2010, le stévia est autorisé sur le marché français comme édulcorant et alternative à l’aspartame. Les édulcorants à base de stévia raffiné aujourd’hui utilisés dans la composition des produits sans sucre ne présentent plus les mêmes caractéristiques naturelles que la plante. Dans le processus d’industrialisation, seul le composant appelé stévioside est isolé et utilisé comme édulcorant. La dose journalière sécuritaire pour la consommation de stévia est fixée à 10 mg de stévioside par kilogramme de poids corporel. Au-delà, le stévia peut entraîner l’élévation de la pression artérielle, principal facteur de risque de nombreuses maladies cardiaques.

Les compléments en vitamines et minéraux sont-ils nécessaires ?

En général, une alimentation équilibrée et variée peut suffire à couvrir tous les besoins nutritionnels. Les compléments en vitamines et en minéraux sont cependant nécessaires pour certaines catégories de personnes, à certaines périodes de leur vie, comme le fer pour les adolescents, la vitamine D pour les enfants et le calcium pour les personnes âgées. En 1954, le nutrithérapeuthe canadien Abraham Hoffer découvre par hasard les vertus de l’acide nicotinique, l’une des formes de la vitamine B3 (niacine), sur certaines maladies de l’artère. L’acide nicotinique, aujourd’hui présent sous une forme améliorée dans Inositol Hexanicotinate, fait baisser le taux de cholestérol LDL, appelé « mauvais cholestérol », et augmente le taux du « bon cholestérol » HDL. La consommation d’un complément alimentaire à base de niacine contribue également à la diminution des taux de lipoprotéines et de triglycérides élevés, deux facteurs de risque très redoutés par les médecins.

Les triglycérides, c’est quoi ?

Les triglycérides sont les matières grasses stockées dans les cellules et qui servent de réserve d’énergie en cas d’effort physique. Ces lipides proviennent des matières grasses consommées au quotidien, comme la graisse animale, l’huile végétale ou le beurre, mais aussi de l’alcool et des glucides. Le taux de triglycérides dans le sang augmente en fonction d’une alimentation riche en alcool et en graisses. Un taux de triglycérides élevé peut également être lié à la prise chronique de certains médicaments et de certaines pilules contraceptives. Dans le protocole d’un bilan lipidique, le taux de triglycérides est dosé en même temps que le taux de cholestérol.

Une simple prise de sang à jeun permet d’en détecter la proportion transmise aux organes et tissus de l’organisme au travers de la circulation sanguine. Le taux normal de triglycérides dans le sang est estimé entre 1,5 et 2 g/litre. Au-delà de 4 g par litre de sang, ce taux devient pathologique et marque un risque de maladies cardio-vasculaires, d’apparition de plaques d’athérome sur les vaisseaux, de pancréatites aiguës et de thrombose. Le patient est alors sujet à l’hypertriglycéridémie. L’augmentation du taux de triglycérides est souvent associée à l’augmentation du taux de « mauvais cholestérol », mais pas dans tous les cas. Le dosage du taux de triglycérides permet tout simplement au médecin de jauger le taux de cholestérol LDL du patient.

Les alcools gras et les antioxydants bioflavonoïdes pour faire baisser son taux de mauvais cholestérol

Plusieurs essais menés à Cuba jusqu’en 2005 ont fait état de l’efficacité du policosanol, une substance tirée de la matière cireuse de la canne à sucre, du riz, de l’igname et de la cire d’abeille. Le policosanol - composé de plusieurs alcools gras à long enchaînement d’atomes de carbone, comme le tétratriacontanol, l’octacosanol, l’hexacosanol et le triacontanol - module l’enzyme réductase HMG-CoA et limite le taux de synthèse du cholestérol, un peu comme les statines, présentes dans les médicaments prescrits pour faire baisser un taux de cholestérol élevé. Le policosanol sous forme de gélules végétales améliore son absorption, réduit le taux de cholestérol total et favorise la dégradation du mauvais cholestérol LDL.

Chaque gélule peut contenir 10 mg de policosanol. La posologie peut varier d’une personne à une autre, entre une à deux prises par jour. Le sytrinol - composé d’antioxydants bioflavonoïdes extraits des agrumes et de tocotriénols, une forme de vitamine E extraite du fruit du palmier, est une alternative aux statines. Ce complément alimentaire, présenté sous forme de softgel (capsules), module l’oxydation, protège les parois des vaisseaux sanguins et permet de limiter l’inflammation des membranes cellulaires. Mais pour une efficacité optimale, le sytrinol doit être consommé en complément d’une alimentation riche en fruits, en légumes et en graisses insaturées comme le poisson gras, le colza ou l’huile d’olive.

Les vitamines « antistress », efficaces contre le cholestérol ?

Le stress chronique peut mener à des niveaux de cholestérol encore plus élevés chez les personnes présentant déjà un important taux de mauvais cholestérol. L’état d’anxiété permanent dérègle les fonctions du cortisol, cette hormone du stress qui maintient l’équilibre entre l’eau et le sel dans le corps humain. Ce bouleversement nuit au fonctionnement normal du muscle cardiaque, à la pression sanguine et au volume sanguin. Une personne constamment stressée est également plus exposée à des habitudes de vie malsaines, mange plus gras, réduit son activité physique, boit de l’alcool et prend du poids.

Les métabolites biologiques de la pantethine, une forme dérivée de vitamine B5, aident non seulement à réguler la production totale de cholestérol, mais synthétisent aussi les hormones de stress par l’action de la coenzyme A. La consommation d’un complément alimentaire à base de pantethine, sous forme de gélules végétales, est également conseillée dans le cadre d’un régime antitriglycérides.

De la nécessité d’une alimentation saine et équilibrée

La consommation des compléments alimentaires ne se substitue pas à une alimentation saine et équilibrée. Les Méditerranéens sont par exemple moins nombreux à mourir d’un infarctus, et ce, en grande partie grâce à l’alimentation. Le « régime » méditerranéen calqué sur les habitudes alimentaires des Crétois et des Grecs est un véritable capital santé selon l’avis de nombreux nutritionnistes. La prise d’un complément alimentaire à base d’Oméga 3 peut être combinée avec la consommation de toutes variétés de poissons, au moins deux fois par semaine, pour compléter l’apport en acides gras essentiels.

L’huile d’olive est à privilégier en assaisonnement des salades de courgettes, de tomates et de poivrons. Le fromage, surtout frais, doit être consommé de façon modérée, pour limiter l’apport en acides gras saturés. Mais une alimentation saine et équilibrée repose aussi sur quelques bons réflexes, comme manger au moins deux fruits frais par jour, manger léger le soir, manger moins de charcuteries et de viandes grasses et apprendre à lire les étiquettes sur les emballages des plats préparés.

L’organisme de certaines personnes tolère mal un changement radical d’alimentation qui, pourtant, est une étape essentielle afin d’abaisser son taux de cholestérol. La diarrhée et les douleurs abdominales sont par exemple fréquentes. Pour conserver une bonne santé globale et soutenir la santé cardio-vasculaire, la consommation d’un complément alimentaire à base de probiotiques est nécessaire. Présents sous forme de capsules dans Lactobacillus reuteri, ces probiotiques agissent de manière efficace sur quelques pathologies métaboliques, soulagent la diarrhée et les douleurs abdominales.

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