Petite – elle mesure moins de 6 cm et pèse environ 30 grammes, située à la base du cou et dotée de deux lobes en forme d’ailes de papillon, la thyroïde est une glande discrète qui joue un rôle primordial au sein du corps humain (1).
Comme de nombreuses autres glandes endocrines, son fonctionnement est contrôlé par « la glande maîtresse », cette petite bille située à la base du cerveau : l’hypophyse (2), elle-même contrôlée par l’hypothalamus.
L’hypothalamus produit de l’hormone thyréotrope, qui stimule la production par l’hypophyse de la thyréostimuline (TSH) qui elle-même stimule la fabrication, par la thyroïde, des hormones thyroïdiennes : la thyroxine (T4 ou tétra-iodothyronine) et la triiodothyronine (T3).
Et concrètement, ce sont ces deux hormones qui régulent le rythme de fonctionnement de tous nos organes. De ce fait, la thyroïde influe sur notre métabolisme, notre poids, notre santé mentale, notre libido, notre énergie ou notre fatigue, etc.
Ainsi, une part importante de notre santé et de notre bien-être dépend de la capacité de cette toute petite glande à doser précisément la quantité d’hormones nécessaires à un rythme normal de nos organes. Une capacité qui dépend de la capacité d’une autre glande qui dépend elle-même d’une autre glande… Le moindre grain de sable dans cette mécanique bien huilée et c’est tout le système qui s’emballe, ou qui s’endort.
Avec la thyroïde, tout est une question de rythme. Dès lors, le moindre trouble perturbe le rythme de notre organisme.
trop d’hormones thyroïdiennes en circulation ? Le cœur s’emballe, les intestins aussi de même que le métabolisme, on perd du poids tout en ayant plus d’appétit, le sommeil est difficile, on devient anxieux, etc. (3)
pas assez d’hormones thyroïdiennes en circulation ? Des problèmes différents ou similaires surviennent : prise de poids, fatigue chronique, baisse de moral voire coup de déprime, etc. (4)
L’un et l’autre de ces troubles thyroïdiens touchent plus particulièrement les femmes, et en particulier les femmes de plus de 60 ans mais aussi les femmes enceintes, venant d’accoucher ou en phase de ménopause. À l’échelle mondiale, les troubles de la thyroïde concerneraient plus de 200 millions de personnes.
Et si ces troubles sont de plus en plus nombreux chaque année, c’est probablement, entre autres, à cause des perturbateurs endocriniens.
Ces derniers, généralement des molécules de synthèse utilisées par les industriels pour fabriquer certains produits aux caractéristiques spécifiques, « trompent » nos glandes endocriniennes parce que leur forme atomique ressemble à celles qu'on trouve dans l’organisme. (5) Ces perturbateurs endocriniens peuvent ainsi inhiber ou au contraire maximiser le fonctionnement de nos glandes endocriniennes, dont l’une des plus importantes d’entre elles : la thyroïde.
Les perturbateurs endocriniens sont désormais largement étudiés. L’Inserm (6) et l’Anses (7) par exemple mènent en France de nombreuses recherches pour identifier les perturbateurs endocriniens avérés, analyser leurs mécanismes et trouver des solutions pour les éviter à l’avenir.
Il est ainsi recommandé d’éviter, d’une manière générale, le plastique (qu'on trouve dans certains contenants alimentaires, produits cosmétiques, jouets...) pour se prémunir des effets potentiellement néfastes pour la thyroïde de perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés (8).
L’iode est le principal ingrédient utilisé pour fabriquer les hormones thyroïdiennes, comme on peut s’en rendre compte en observant de plus près le nom de ces hormones : tétra-iodo-thyronine et tri-iodo-thyronine.
Concrètement, l’iode en circulation dans l’organisme grâce aux apports alimentaires passe des vaisseaux sanguins aux vésicules qui composent la thyroïde. Cette dernière va ensuite utiliser l’iode pour fabriquer les hormones. Lors de l’utilisation des hormones thyroïdiennes, une partie de l’iode qui les compose est libérée dans l’organisme et pourra être recyclée par la thyroïde. (9)
Or, si la généralisation du sel iodé a fait reculer de manière considérable les carences en iode que l’Europe pouvait rencontrer, le continent n’est pas encore totalement libéré de ce fléau. Ainsi, alors que l’OMS estime qu’un milliard de personnes dans le monde souffre de carences en iode, on compterait 200 millions de goitreux et 6 millions de personnes atteintes de crétinisme. Et ce, y compris en Europe. (10)
Par ailleurs, régimes sans sel, situation géographique éloignée de la mer, alimentation pauvre en produits de la mer (poissons, crustacés, algues marines – hors spiruline – etc.), etc. sont autant de facteurs qui peuvent conduire à un possible déficit en iode.
C’est pourquoi, sur avis médical et en cas de carence possible en iode, certaines personnes entament une cure d'iode pour prendre soin naturellement de leur thyroïde (par exemple avec Natural Iodine, une source d'iode extraite du goémon).
Une complémentation en iode est cependant déconseillée aux femmes enceintes et aux personnes hypersensibles à l’iode. En outre, en cas de prise d’autres médicaments, il convient de demander conseil à un médecin pour surveiller les éventuelles interactions.
Le goémon est une algue riche en iode et en alginine. De nombreuses études ont permis de démontrer que sa consommation contribue à un fonctionnement normal de la thyroïde et de la production d’hormone ainsi qu’à un métabolisme énergétique normal (11).
Résine utilisée en Ayurvéda depuis des millénaires, le guggul quant à lui est riche en ingrédients actifs spécifiques, les guggulstérones (12), qui agissent à différents niveaux dans l’organisme. Ici encore, des études ont constaté que le guggul contribue ainsi à la santé de la thyroïde (13).
Le sélénium de son côté est un régulateur des hormones thyroïdiennes et plus particulièrement de la triiodothyronine (T3) (14). C’est d’ailleurs dans la thyroïde, où l’on retrouve des sélénoprotéines spécifiques, qu’il se loge majoritairement. Cet oligo-élément contribue activement au fonctionnement normal de la thyroïde (15).
Dès lors, le sélénium apparaît comme l’un des produits naturels permettant de prendre soin de sa thyroïde. Dans l'idéal, optez pour la L-sélénomethionine, la forme la plus biodisponible de ce composé (L-Selenomethionine).
Pour profiter des bienfaits de ces différents produits naturels en même temps, il existe également une formule synergique dédiée (comme Natural Thyro Formula, riche en iode issue de goémon, en guggul, en sélénium, en kaempférol, entre autres minéraux et micronutriments). Attention cependant, ce complément alimentaire étant complet, il ne doit pas être pris en plus d’autres compléments pour la thyroïde.
Même si nos besoins se comptent en microgrammes, l’iode demeure indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Découvrez dans quels cas il peut être intéressant de vous supplémenter.
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