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Quels sont les meilleurs ingrédients naturels pour préserver et améliorer sa vue ?

La vue décline avec l’âge, c’est incontestable, mais on dispose d’outils naturels pour réduire au maximum ce déclin et même améliorer certains paramètres de la vision…

Les deux ingrédients naturels les plus réputés pour la santé de la vue appartiennent à la famille des caroténoïdes : la lutéine et la zéaxanthine. Ce sont des pigments qui ont une structure moléculaire très proche et que l’on trouve en abondance dans la macula de l’œil et dans le tissu rétinien. Ils s’accumulent dans la rétine, un organe responsable de la « vision fine », et plus particulièrement au centre de celle-ci, dans une région qu’on appelle la macula. La lutéine et la zéaxanthine sont les deux seuls caroténoïdes naturels capables d’intégrer la macula parmi plus de 750 caroténoïdes présents dans la nature dont 40 dans l’alimentation humaine (1). On y trouve également de la méso-zéaxanthine mais tout porte à croire qu’elle est fabriquée par l’organisme à partir de la lutéine d’origine alimentaire.

Ces pigments permettent à la macula d’assurer ses fonctions principales : assurer la vision la plus précise possible en éclairage diurne. Ils sont très importants car l’organisme est incapable de les synthétiser. C’est la macula qui est touchée en premier lors de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la principale cause de dysfonction visuelle chez les plus de 65 ans.

Comment agissent la lutéine et la zéaxanthine pour améliorer la vue ?

Ces pigments agissent de deux manières différentes.

La lutéine et la zéaxanthine agissent comme filtres et comme boucliers au niveau des photorécepteurs

Ils agissent tout d’abord comme des filtres naturels de la lumière bleue, un type de rayonnement associé à l’utilisation des écrans qui cause 100 fois plus de dommages que la lumière orange. Ce sont les seuls composés capables de le faire parce qu’ils ont un spectre d’absorption parfaitement compatible avec la lumière bleue. Ce faisant, ils réduisent considérablement les dommages infligés aux cellules photoréceptrices de la rétine.

Ils agissent également en tant que « boucliers » face aux radicaux libres oxydants. Ces agents oxydants apparaissent dans la rétine à la suite de la consommation normale d’oxygène (comme dans toutes les autres cellules de l’organisme), mais aussi et surtout, en raison de la conversion des photons lumineux hautement énergétiques en en un signal électrochimique permettant au cerveau d’interpréter l’environnement (2-5). Les cellules responsables de cette conversion – les photorécepteurs – sont donc constamment exposées à ces agents dangereux qui occasionnent de nombreux dégâts dans les membranes et les constituants cellulaires. Ces dégâts oxydatifs entraînent fréquemment la libération de nombreux débris cellulaires qui finissent par conduire les cellules à la mort (plus précisément au suicide cellulaire). C’est ce mécanisme qui est à l’origine de la DMLA : la rétine est progressivement envahie par des débris (qu'on appelle lipofuscine) et finit par mourrir à petit feu. Il en résulte évidemment une perte de la vision importante (6).

La lutéine et la zéaxanthine s’opposent de manière incontestable à cette oxydation permanente. Grâce à leur stabilité exceptionnelle dans les membranes des cellules de la rétine et à leur pouvoir antioxydant hautement spécifique, ils protègent durablement la fonction visuelle.

Que se passe-t-il lors d’une supplémentation en lutéine ou en zéaxanthine ?

La lutéine et la zéaxanthine sont très bien absorbées par l’organisme : elles atteignent la circulation par diffusion passive en cas de supplémentation et sont ensuite transportées vers la rétine (7) par des transporteurs de cholestérol HDL (qu’on appelle souvent le « bon » cholestérol). Elles se logent ensuite dans les régions les plus vulnérables des photorécepteurs : les segments extérieurs des bâtonnets responsables de la détection des radiations lumineuses.

La supplémentation permet d’augmenter la densité optique du pigment maculaire (ou MPOD pour Macular pigment optical density). Cette densité, facilement mesurable, est liée à la qualité de la fonction visuelle (notamment au contraste) (8-9), à la diminution du risque de dégénérescence maculaire (10) et même à de meilleures performances cognitives. Des études ont montré qu’une supplémentation en lutéine chez des personnes en bonne santé permettait d’augmenter cette densité (11).

Combien de temps doit durer la supplémentation ?

On trouve ces pigments dans certains aliments – notamment les légumes à feuilles – mais la plupart des adultes occidentaux n’en consomment pas suffisamment pour profiter pleinement de leurs bienfaits. Les compléments alimentaires de lutéine et de zéaxanthine sont donc particulièrement prisés pour augmenter les niveaux dans les tissus rétiniens.

Une étude de grande envergure (12), effectuée en double aveugle contre placebo, a montré qu’après une année de prise quotidienne d’un complément contenant 10 mg de lutéine, les pigments oculaires augmentaient et la vision s’améliorait. Des études épidémiologiques ont montré également que les personnes qui présentent les quantités les plus importantes de lutéine et de zéaxanthine dans la rétine ont les risques les plus faibles de souffrir de dégénération maculaire liée à l’âge. Cette affection de l’œil est la première cause de cécité dans les pays occidentaux : près de 30 % des personnes de plus de 65 ans en souffrent au quotidien. Si rien n’est fait, la DMLA évolue très défavorablement : des vaisseaux sanguins recolonisent les tissus morts ou cicatriciels, aggravant considérablement les pertes de vision. Dans une étude parue en 2015, les chercheurs ont estimé que la supplémentation en lutéine était « une stratégie sûre pour améliorer la performance visuelle des personnes touchées. » (13)

Une dose quotidienne de 6 mg de Lutéine, par le biais de l’alimentation ou de la supplémentation, est probablement efficace pour réduire le risque de cataracte et de DMLA. Keyvan Koushan, Raluca Rusovici, Wenhua Li, Lee R. Ferguson and Kakarla V. Chalam, The Role of Lutein in Eye-Related Disease, Nutrients 2013.

Que faut-il savoir avant de choisir votre complément alimentaire de lutéine ou de zéaxanthine ?

  • Les études montrent que la dose quotidienne de lutéine minimale est de 6 mg. Méfiez-vous, car de nombreux compléments n’en contiennent que de très faibles quantités (parfois à peine 1 mg par dose).
  • Les gélules contenant de la lutéine ont souvent une odeur caractéristique, cela ne signifie absolument pas qu’ils ne sont plus consommables.
  • La forme libre (celle qu’on trouve dans le jaune d’œuf et les légumes à feuilles) et la forme estérifiée sont absorbées de la même façon par l’organisme.
  • La lutéine et la zéaxanthine sont mieux absorbées avec des composés lipidiques. Vous devriez donc les prendre au cours du repas le plus riche en graisses.

Lutein 20 mg contient 20 mg de lutéine par gélule, ce qui représente la dose idéale. Il s’agit de lutéine d’origine naturelle, extraite de la Rose d’Inde. Si vous souhaitez plutôt une formule qui contient à la fois de la lutéine, de l’astaxanthine et de la zéaxanthine, associées à des lipides gras pour maximiser la biodisponibilité, choisissez plutôt Macula Plus.

Les autres ingrédients naturels pour la vue

Plusieurs études suggèrent que l’astaxanthine, un autre caroténoïde, pourrait aider à limiter la fatigue visuelle et réduire le risque de DMLA. C’est le composé qui est à l’origine de la couleur rose des saumons, des truites, des crevettes et de certains crustacés.

D’autres études mettent en évidence le pouvoir du safran extrait de l’espèce Crocus sativus. Ce dernier contient lui aussi des caroténoïdes antioxydants comme la crocine et la crocétine. Plusieurs études ont montré que la prise régulière de 20 mg de safran pendant 3 mois à 1 an améliorait légèrement la sensibilité de la rétine à la lumière et l’acuité visuelle chez les personnes souffrant de DMLA depuis peu de temps (14-16). Dans ce cas, il importe que les compléments alimentaire d’extraits de Crocus sativus soient standardisés en crocine comme Affron Eye.

De manière générale, les antioxydants semblent également contribuer à la santé oculaire. Les flavonols, les anthocyanes (contenus par exemple dans les myrtilles fraiches) et les oligo-proanthocyanidines (qu’on retrouve classiquement dans l’écorce de pin) ne s’accumulent pas dans l’œil, mais ils favorisent la dilatation des vaisseaux sanguins irriguant le nerf optique et contribuent à fournir les nutriments adéquats aux photorécepteurs. De nombreux troubles de la vue, comme le glaucome, sont associés à de mauvais apports sanguins et à une détérioration des vaisseaux. On utilise généralement ces antioxydants pour réduire le risque de troubles de la vue associés au diabète ou à l’hypertension comme c’est le cas de la formule Eye Pressure Control.

Notez enfin que la vitamine C, la vitamine E et le zinc pourraient également ralentir la progression de la DMLA.

Si vous souhaitez le complément le plus complet possible qui reprend l’ensemble de ces ingrédients et qui contribue autant à réduire le risque de DMLA que celui des troubles visuels associés au diabète et à l’hypertension, il faut davantage penser à OptiVision. Dans tous les cas, la supplémentation devra durer au moins trois mois pour l'acuité visuelle et davantage pour réduire significativement le risque des différents troubles de la vue.

Références scientifiques

  1. Widomska J, Subczynski WK. 2014. Why has Nature Chosen Lutein and Zeaxanthin to Protect the Retina? J. Clin. Exp. Ophthalmol. 5: 326.
  2. Bhosale, P.; Serban, B.; Zhao, da Y.; Bernstein, P.S. Identification and metabolic transformations of carotenoids in ocular tissues of the Japanese quail Coturnix japonica. Biochemistry 2007, 46, 9050–9057.
  3. Bhosale, P.; Bernstein, P.S. Quantitative measurement of 3'-oxolutein from human retina by normal-phase high-performance liquid chromatography coupled to atmospheric pressure chemical ionization mass spectrometry. Anal. Biochem. 2005, 345, 296–301.
  4. Khachik, F.; Carvalho, L.; Bernstein, P.S.; Muir, G.J.; Zhao, D.Y.; Katz, N.B. Chemistry, distribution, and metabolism of tomato carotenoids and their impact on human health. Exp. Biol. Med. (Maywood) 2002, 227, 845–851.
  5. Panfoli, I.; Calzia, D.; Ravera, S.; Morelli, A.M.; Traverso, C.E. Extra-mitochondrial aerobic metabolism in retinal rod outer segments: New perspectives in retinopathies. Med. Hypotheses 2012, 78, 423–427.
  6. Gehrs KM, Anderson DH, Johnson LV, Hageman GS. 2006. Agerelated macular degeneration-emerging pathogenetic and therapeutic concepts. Ann. Med. 38: 450–471.
  7. Connor WE, Duell PB, Kean R, Wang Y. 2007. The prime role of HDL to transport lutein into the retina: evidence from HDLdeficient WHAM chicks having a mutant ABCA1 transporter. Invest. Ophthalmol. Vis. Sci. 48: 4226–4231
  8. Liu R, Wang T, Zhang B, Qin L, Wu C, Li Q, Ma L. 2015. Lutein and zeaxanthin supplementation and association with visual function in age-related macular degeneration. Invest. Ophthalmol. Vis. Sci. 56: 252–258.
  9. Renzi LM, Hammond BR. 2010a. The effect of macular pigment on heterochromatic luminance contrast. Exp. Eye Res. 91: 896–900.
  10. Ramirez M. Why lutein is important for the eye and the brain, OCL 2016, 23(1) D107, DOI: 10.1051/ocl/2015027
  11. Bone RA, Landrum JT. 2010. Dose-dependent response of serum lutein and macular pigment optical density to supplementation with lutein esters. Arch. Biochem. Biophys. 504: 50–55.
  12. Richer S, Stiles W, Statkute L, Pulido J, Frankowski J, Rudy D, Pei K, Tsipursky M, Nyland J. Double-masked, placebo-controlled, randomized trial of lutein and antioxidant supplementation in the intervention of atrophic age-related macular degeneration: the Veterans LAST study (Lutein Antioxidant Supplementation Trial). Optometry. 2004 Apr;75(4):216-30.
  13. Liu R, Wang T, Zhang B, Qin L, Wu C, Li Q, Ma L. 2015. Lutein and zeaxanthin supplementation and association with visual function in age-related macular degeneration. Invest. Ophthalmol. Vis. Sci. 56: 252–258.
  14. Falsini B, Piccardi M, Minnella A, Savastano C, Capoluongo E, Fadda A, Balestrazzi E, Maccarone R, Bisti S. Influence of saffron supplementation on retinal flicker sensitivity in early age-related macular degeneration. Invest Ophthalmol Vis Sci. 2010 Dec;51(12):6118-24. doi: 10.1167/iovs.09-4995. Epub 2010 Aug 4.
  15. M. Piccardi, D. Marangoni, A. M. Minnella, M. C. Savastano, P. Valentini, L. Ambrosio, E. Capoluongo, R. Maccarone, S. Bisti, and B. Falsini , A Longitudinal Follow-Up Study of Saffron Supplementation in Early Age-Related Macular Degeneration: Sustained Benefits to Central Retinal Function, Evid Based Complement Alternat Med. 2012; 2012: 429124.
  16. Dario Marangoni, Benedetto Falsini, Marco Piccardi, Lucia Ambrosio, Angelo Maria Minnella, Maria Cristina Savastano, Silvia Bisti, Rita Maccarone, Antonello Fadda, Enrica Mello, Paola Concolino, and Ettore Capoluongo. Functional effect of Saffron supplementation and risk genotypes in early age-related macular degeneration: a preliminary report, J Transl Med. 2013; 11: 228. Published online 2013 Sep 25. doi: 10.1186/1479-5876-11-228

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